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Petite histoire de la Corée

Je voulais vous faire partager un peu l'histoire de la Corée. Je n'ai aps encore le temps de mepencher en détails sur les diverses parties de cette histoire plurimillénaire, c'est pourquoi, je vous invite déjà à lire ce petit condensé réalisé par le Larousse. Promis, dès que j'ai deux minutes, je comblerais au mieux les lacunes !

L'histoire ancienne

L'histoire légendaire rapporte que l'ancien pays de Choson, situé dans le bassin du fleuve Taedong, c'est-à-dire au nord-ouest de la péninsule, a été fondé par Tangun, fils d'une ourse métamorphosée en femme et d'un certain Hang-ung. Le royaume de Choson est très tôt au contact de la culture chinoise, comme en témoignent les récits légendaires, qui attribuent à un chef d'origine chinoise, Kija, la fondation d'une nouvelle dynastie en 1122 avant J.-C.

Après plusieurs tentatives, les Chinois parviennent finalement à soumettre cette dynastie et établissent, un siècle avant notre ère, quatre commanderies. La plus importante, Luolang, occupe le bassin inférieur du fleuve Taedong, tandis que les trois autres (Zhenfan, Xuantu, Lindun) sont installées respectivement au nord, à l'est et au sud de celle-ci.

Cependant, ces commanderies ne peuvent résister longtemps aux pressions des populations locales, et Luolang, la plus puissante pourtant, disparaît au début du ier s. avant J.-C. C'est à cette époque que s'opèrent de nouveaux remaniements territoriaux, qui aboutissent à la formation de trois royaumes distincts : celui de Koguryo, qui déborde au nord et au sud de part et d'autre du cours moyen du Yalu et conserve la vieille capitale Pyongyang ; celui de Paikche au sud-ouest, en relations étroites avec l'archipel japonais ; celui de Silla, au sud-est. Ces trois États se disputent le bassin de la rivière Han, région riche en ressources naturelles et porte maritime vers la Chine. Koguryo se heurte rapidement aux Chinois et, en 384, prend ce qui reste des commanderies chinoises sous son contrôle. Mais le royaume de Silla finit par l'emporter. Il s'allie avec la Chine, qui, après avoir subi de graves échecs au début du viie s., parvient en 660 à détruire les forces de Paikche et des alliés japonais de celui-ci. Tout en reconnaissant la suzeraineté chinoise des Tang, il étend peu à peu son influence sur une grande partie du territoire de Koguryo (668) et unifie la péninsule sous son hégémonie (735).

L'unification est suivie de 230 années de paix, favorable au développement de la civilisation coréenne. L'alliance de Silla avec la Chine joue un rôle essentiel pour la pénétration des idées chinoises en Corée : la société est hiérarchisée ; le pays, divisé en neuf provinces, connaît une administration centralisée ; de nombreuses ambassades s'échangent d'un pays à l'autre. Le confucianisme devient la base des études, tandis que le bouddhisme, introduit dans la péninsule au ive s., connaît une faveur de plus en plus grande. Le nord-est du pays, par ailleurs, maintient ses relations traditionnelles avec les peuples barbares des confins. Groupant une grande partie de l'ancien Koguryo et accru d'apports toungouses, il forme le royaume de Palhae (en chinois Pohei), qui échappe pratiquement au contrôle de Silla, dont la capitale, Kyongju, se trouve au sud-est de la péninsule.

La reprise de la poussée des nomades au xe s. affecte la Corée. Le royaume de Palhae s'effondre sous les coups des Kitan, qui règnent sous le nom de Liao [907-1125]. Au sud, un chef de bande, Wanggeun, fonde dès 918 la dynastie Koryo et se proclame roi de la Corée lorsque la dynastie Silla s'effondre en 935. La nouvelle dynastie, établie dans sa capitale de Songdo (aujourd'hui Kaesong), entretient des rapports amicaux avec la Chine des Song, met en vigueur une série de réformes administratives et agraires. Assez forte durant les premières décennies de son existence (elle réussit à contenir les Kitan, qui attaquent la Corée cinq fois à partir de 998, et, avec l'aide des Jürchen, les vainc définitivement en 1019), elle s'affaiblit progressivement : la toute-puissance du clergé bouddhique, les rivalités entre clans de dignitaires et le marasme économique, qui donne naissance à des jacqueries, font de la Corée une proie facile pour les envahisseurs mongols. En 1231, ceux-ci atteignent Kaesong, et, pendant plus d'un siècle, le pays reste sous la domination yuan. La chute de cette dynastie, en Chine, remplacée par celle des Ming (1368), permet à un rebelle militaire, Lisungkei [1355-1408], de fonder une nouvelle dynastie, celle des Li, ou Yi (1392-1910).

D'importantes réformes sociales et économiques sont opérées par les nouveaux souverains, qui installent leur capitale à Séoul. Le territoire est divisé en huit provinces, dirigées par des gouverneurs qui représentent le pouvoir central, assistés de fonctionnaires locaux. Le bouddhisme perd ses privilèges, tandis que le confucianisme est adopté comme base des principes de l'action gouvernementale. Mais les écoles confucianistes (Qi et Li) s'affrontent, leurs membres se regroupant par province d'origine. La Corée devient alors la proie de luttes intestines.

 

Les interventions étrangères

En 1592, les ambitions territoriales du dictateur japonais Toyotomi Hideyoshi le poussent à envoyer ses troupes en Corée, d'où elles doivent attaquer la Chine des Ming. Les Japonais pénètrent assez profondément à l'intérieur de la péninsule, mais, grâce à la supériorité technique de leur marine, dotée de premiers navires cuirassés, mis au point par l'amiral Li Sun-sin (considéré aujourd'hui encore comme un héros), les Coréens infligent deux importantes défaites aux envahisseurs ; ceux-ci se retirent en 1598. Les Mandchous interviennent à leur tour à partir de 1627 et réussissent presque à entraîner les souverains Li dans une guerre contre la Chine. Après avoir conquis ce pays et installé à Pékin la dynastie Qing, les Mandchous, au début de 1637, accordent la paix à des conditions rigoureuses : Qing reconnus comme suzerains, otages coréens (princes, fils de ministres) à leur cour, ambassades régulières, lourd tribut. Quant aux Occidentaux, ils se sont manifestés à partir de 1582, date à laquelle des marins portugais ont abordé en Corée à la suite d'un naufrage. Aux xviie et xviiie s., des lettrés du mouvement Silhak remettent en question les valeurs traditionnelles et introduisent en Corée la science occidentale et les principes du catholicisme. Celui-ci est proclamé doctrine hérétique en 1786. Mais c'est seulement au début du xixe s. que les Occidentaux commencent à exercer une pression sérieuse sur la Corée : ils demandent en particulier le libre accès de la péninsule pour leurs ressortissants, l'ouverture des ports coréens au commerce international et la protection des missionnaires chrétiens.

En 1864, le régent Taiwon instaure une politique de repli destinée à préserver l'indépendance de la Corée et prend des mesures visant à extirper le christianisme (persécutions de 1866). Les démonstrations miliaires des Occidentaux, en particulier celles des Français (expédition de l'amiral Roze, 1867) et des Américains, provoquent la chute du régent (1873) et l'apparition en Corée d'un courant d'opinion favorable aux relations avec l'étranger. Le Japon, s'appuyant sur le parti réformiste et tout en exerçant de fortes pressions sur le gouvernement, obtient l'ouverture du pays en 1876, et, entre 1882 et 1886, la Corée conclut des traités d'amitié et de commerce avec les principales puissances. Mais, en 1884, avec l'aide militaire de la Chine, le parti conservateur regagne du terrain.

Le Japon, de plus en plus intéressé par le pays voisin, décide d'éliminer son principal rival, le protecteur chinois, qui est vaincu (1894-1895) et doit renoncer à sa suzeraineté sur la Corée, devenue zone d'influence nippone. Toutefois, la pression brutale exercée par le Japon sur la Cour incite celle-ci à rechercher en 1896 un contrepoids auprès de la Russie. Mais celle-ci doit capituler à son tour (traité de Portsmouth, 1905). Le Japon obtient alors pleine liberté d'action en Corée, avec laquelle il signe un traité de protection (1905). En 1910 est signé un nouveau traité, qui annexe officiellement la Corée à l'Empire japonais. De cette date à 1920, les Japonais effectuent une mainmise administrative complète sur la péninsule, interdisent la publication de journaux en coréen et instaurent un régime de terreur policière, qui se relâchera un peu après le soulèvement pour l'indépendance de mars 1919. De 1920 à 1930, les Japonais dotent la Corée d'un équipement industriel orienté vers la satisfaction de leurs besoins ainsi que d'un réseau routier et ferroviaire, en même temps qu'ils tentent de substituer leur culture à la culture nationale. Dès 1919, les dirigeants nationalistes coréens en exil, ayant constitué un gouvernement provisoire dans la concession française de Shanghai, organisent un mouvement de résistance antijaponais, qui émigre ensuite aux États-Unis. D'autres mouvements de résistance s'établissent en Mandchourie, où ils demeurent.

La Corée indépendante

La Corée sera libérée avec la capitulation du Japon, mais elle se trouve aussitôt, du fait de l'entrée sur son territoire des armées soviétiques et américaines, séparée en deux zones de part et d'autre du 38e parallèle. Le problème de sa réunification ne peut, par la suite, être résolu en raison de l'opposition unanime des Coréens à l'arbitrage d'une Commission de l'O.N.U. et en raison également des divergences de vues entre l'U.R.S.S. et les États-Unis. En 1948, des élections, contrôlées par une « Commission temporaire » des Nations unies, se déroulent au Sud, mais elles sont refusées au Nord. Au Sud, la République de Corée est proclamée le 15 août 1948 et Syngman Rhee en est élu président. Quelques jours après (25 août), des députés sont élus au Nord. Un gouvernement de la République populaire est formé. La présidence en est confiée à Kim II-sung. Un mois plus tard, la République démocratique populaire de Corée est officiellement proclamée. Les deux États coexisteront difficilement, et un conflit armé éclatera finalement le 25 juin 1950 (guerre de Corée). Le 27 juillet 1953, après deux ans de négociations difficiles et alors que les combats n'ont jamais cessé, l'armistice est signé sur la base du partage selon la ligne de front, peu différente de l'ancienne frontière.


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